
Boris Thiébaut
Boris Thiébaut, With Hendrick Goltzius (Homo Bulla), 2014
crayon et bombe de peinture sur papier
195x145cm
Né en 1981 à Charleroi
Vit et travaille Bruxelles
Boris Thiébaut est diplômé de l’ERG, Bruxelles (2006) et de l’Académie des Beaux-Arts de Mons (2004).
Le travail de Boris Thiébaut opère la synthèse entre le dessin automatique et la gravure. Liberté gestuelle et maîtrise technique, raccourci du couple passion et raison, se télescopent ainsi pour donner forme à une figure ancienne qui, souvent, se déploie par intermittence dans l’espace ouvert des cimaises ou des feuilles de papier.(1)
Les œuvres de Boris Thiébaut oscillent entre formes figuratives et gestes plus abstraits. Il instaure dans l'exposition Magnetic North un dialogue entre chacun de ses travaux, mettant au jour une réflexion sur la picturalité qu'elle soit associée à un objet ou à une technique.
Ses dessins sur papiers se développent à travers une recherche intense de nouveaux gestes picturaux, tout en restant dans le champ du dessin. Il travaille avec de larges brosses imprégnées de poudre de graphite, au crayon, au feutre, à la gomme, et à la bombe de peinture. Son travail évolue entre " l’art brut, le graphisme suisse et la bande dessinée”, une sorte de poésie visuelle et gestuelle utilisant la vitesse, l’écriture, le geste, les signes, les symboles et la matière.
Je cherche un équilibre entre simplicité et complexité : simplicité d'outils et de technique d'un côté, complexité d'une composition faite de strates, de reprises et d’effacements de l'autre. Complexité aussi de lecture où le geste et le signe se disputent un même territoire. Ces formes luttent constamment pour construire leur propre langage : un langage hésitant, qui se cherche et se nie lui-même au fur et à mesure qu'il se construit.
Sa série de peintures représentant des bonnets émerge quant à elle d'un intérêt voire d'une obsession pour cet élément vestimentaire qu'il traite comme un sujet de recherche picturale et plastique. Par la répétition de représentations il trace un alphabet déployant la capacité d'un objet à être divers. Là encore le spectateur fait face à une poésie visuelle où l'aspect absurde et humoristique est marqué par l'utilisation du bonnet comme un motif "légitime" de réflexion sur le médium.
(1) propos tirés du dossier de presse de l’exposition Uchronie, 2016
LIENS
EXPOSITIONS